Bande-annonce
Cette histoire a fait plusieurs fois le tour du monde depuis 1953. Son auteur est français, il est Provençal. Il s’appelle Jean Giono.
Il nous invite à la rencontre d’un homme qui nous en dit plus long sur le développement durable que ne le feraient les plus éminents théoriciens !
Citations
L’homme qui plantait des arbres autour du monde !
« Quel est, selon vous, le personnage le plus extraordinaire jamais rencontré »
C’est la question que pose le célèbre magazine américain The Reader’s Digest pour lancer un concours d’écriture. Nous sommes en février 1953. Jean Giono répond par un manuscrit d’une page, et il est immédiatement présélectionné. Il étoffe alors son texte en cinq feuillets à l’écriture serrée. L’équipe du magazine est conquise. Mais… lorsqu’elle découvre qu’il s’agit d’un personnage fictif, elle est désolée : cela ne répond pas aux conditions du concours. Jean Giono est éliminé.
L’histoire est là pourtant !
Et quelle histoire ! Très vite, un journaliste d’un autre magazine américain, le célèbre Vogue, découvre ce texte. La rédaction a un coup de cœur et le publie aussitôt, le 15 mars 1954, sous le titre « L’homme qui plantait l’espoir et faisait pousser le bonheur ».
S’ensuit un grand succès aux États-Unis, puis à Londres dans Trees and Life en été 1956, puis en Allemagne, en Italie… Les publications à l’étranger se multiplient, et ce n’est qu’en 1973, à titre posthume, que la nouvelle paraît pour la première fois en France, dans la Revue forestière française.
Jean Giono renonce à ses droits d’auteur pour cette nouvelle, voici comment il s’en explique dans une lettre qu’il écrit en 1957 au Conservateur des Eaux et Forêts de Digne :
« Navré de vous décevoir, mais Elzéard Bouffier est un personnage inventé. Le but était de faire aimer l’arbre ou plus exactement de faire aimer à planter des arbres (ce qui est depuis toujours une de mes idées les plus chères). Or si j’en juge par le résultat, le but a été atteint par ce personnage imaginaire. Le texte que vous avez lu dans Trees and Life a été traduit en Danois, Finlandais, Suédois, Norvégien, Anglais, Allemand, Russe, Tchékoslovaque, Hongrois, Espagnol, Italien, Yiddish, Polonais. J’ai donné mes droits gratuitement pour toutes les reproductions. Un américain est venu me voir dernièrement pour me demander l’autorisation de faire tirer ce texte à 100 000 exemplaires pour les répandre gratuitement en Amérique (ce que j’ai bien entendu accepté). L’Université de Zagreb en fait une traduction Yougoslave. C’est un de mes textes dont je suis le plus fier. Il ne me rapporte pas un centime et c’est pourquoi il accomplit ce pour quoi il a été écrit. »
Depuis, cette histoire ne cesse de faire le tour du monde. Et notre Voyage littéraire plante aussi sa graine, si j’ose dire !
« La naissance d’une forêt », une animation signée Tout avec presque rien
Impressions de lecture
Patience, persévérance, audace, obstination… Quel mot choisir pour qualifier ce bon vieux Elzéard ? Je dirais qu’au-dessus de tous ces mots, il y a l’action !
Elzéard n’est pas bavard, il ne se disperse pas en vaines réflexions, il agit !
L’homme qui plantait des arbres ne savait pas que la guerre secouait le monde.
Jour après jour, il avait imperturbablement continué à planter ses arbres.
C’est ainsi qu’il fit naître des forêts et rendit la vie au désert des collines.
Il n’y a pas de geste qui soit trop petit pour contribuer à changer le monde… et paradoxalement cela se fait en toute modestie !
Citation
« Pour avoir une idée à peu près exacte de ce caractère exceptionnel, il ne faut pas oublier qu’il s’exerçait dans une solitude totale ; si totale que, vers la fin de sa vie, il avait perdu l’habitude de parler. Ou, peut-être, n’en voyait-il pas la nécessité ? »
Musiques qui accompagnent notre podcast
Gouffres d’Alex Pardossi
Nuvole bianche de Ludovico Einaudi
Diamante de Zucchero
Canon de Pachelbel
Gabriel’s oboe d’Ennio Morricone, extrait de la bande originale de Mission de Roland Joffé
Le générique de notre podcast est extrait du titre L’instant magique d’Alex Pardossi
Emouvant
Merci pour ce beau voyage sonore.Ça sent bon la Provence !