La peau de l’Olivier, de Jean-Michel Neri

Voyages Littéraires
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La peau de l'Olivier, de Jean-Michel Neri
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Bande-annonce

On dit que l’homme descend du singe… Mais le singe, d’où descend-il ? De l’arbre bien sûr !  
Des hommes et des arbres, une histoire aussi vieille que le temps. Et… le temps n’est pas le même pour les hommes et pour les arbres…


Biographie

Jean-Michel Neri est né à Nîmes, et a passé la majeure partie de sa vie en Corse. Élagueur de métier, formateur, maintenant consultant et par ailleurs romancier, il participe activement depuis une trentaine d’années à la préservation du patrimoine arboré de son île. Il est notamment reconnu pour son implication et son expertise dans le domaine de l’oliveraie ancienne. 


Citations


Massacres à la tronçonneuse

« L’arbre urbain vit un cycle qui n’a rien de naturel. L’homme s’en mêle… Du coup, de pathétiques squelettes jalonnent nos trottoirs et exhibent leurs moignons frais dans des contorsions grotesques, tantôt semblant nous remercier d’un unique doigt dressé, tantôt brandissant une paire de cornes conjuratoires, quand on leur en a laissé un second.  »

Extrait de « Plaidoyer pour l’arbre » de Jean-Michel Neri

Docu-fiction

Film de Laurent Billard, version corse sous-titrée avec la voix de Jean Claude Acquaviva
Une coproduction France Télévision – les films du tourbillon- Aligal, sur une musique originale de Celia Picciocchi


Pauvre Darwin …

« À l’origine, nous étions des singes arboricoles. Mais pourquoi sommes-nous descendus ? Ce n’est pas possible, le premier qui a fait ça a dû tomber.
C’est ça notre chaînon manquant ? Le plus nul des singes ?

Cette hypothèse du singe nullissime, ça expliquerait les deux familles. Eux et nous. Les grands singes d’un côté, qui ont continué à évoluer dans l’abri bienveillant des canopées pour n’en descendre que très tard et avec parcimonie, et les hommes de l’autre, les maladroits qui ont glissé et ont dû se casser quelque chose en tombant pour ne pas réussir à remonter. Nous dûmes, par force, développer d’autres aptitudes que l’instinct dont nous étions moins bien dotés que nos congénères acrobates. Nous nous sommes adaptés à la vie terrestre en gardant la phobie des arbres et l’amertume d’avoir été chassés d’un paradis désormais perdu.
Je ne serais pas étonné que le premier d’entre nous à s’être cassé la figure, l’ait fait en essayant d’attraper une pomme. »

Extrait de La peau de l’Olivier de Jean-Michel Neri, p. 151

Musique : un arbre qui parle…

A Talking Tree, Souls in the rain, 2001
Mike Jay Greene, Stéphane Salerno, Menwar, Tuscaloosa, Farid Khenfouf, Clifford Lafleur, Pierre Coutaudier ; scènes avec Louis Brazzi.


Impressions de lecture

On pourrait penser que ce roman est un essai déguisé. Non ! Croyez-moi chers auditeurs, si l’on y trouve des textes particulièrement parlants eu égard aux problématiques de notre monde actuel, en vérité, ce livre raconte vraiment une histoire. Avec des péripéties, une trame et des intrigues. Il y a même un meurtre commis au pied de l’arbre ! Et puis il y a des personnages. Des personnages qui peuvent aussi bien être des animaux (des chèvres, des fourmis, des oiseaux, un chat) que des hommes et leurs enfants qui viennent jouer et bivouaquer au milieu des branches.

Et même quand les interventions humaines sont violentes, cruelles, incompréhensibles, l’arbre garde envers les hommes une curiosité étonnée, quoique consciente des travers qui conditionnent leurs actes. La brièveté de la vie des hommes… La donnée essentielle à laquelle nous donne accès la pensée de l’arbre, c’est le changement d’échelle de temps. Prendre le recul à ce point et de façon aussi pragmatique, c’est indéniablement le plus beau voyage que nous propose Jean-Michel Neri.


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