Biographie
Coco Téxèdre maroufle ses papiers, puis les griffe, les troue, les plie, les roule, les coud… Il y a dans ses créations du fil, de la ficelle, et de l’encre, bien sûr : des couleurs, des taches, des traits de plume minuscules, des lettres, des kilomètres de lettres minutieusement reliées, comme cousues entre elles, qui forment une sorte de trame, de tissu, de cotte de maille, qui forment parfois une longue chaîne qui court au fil des pages. Coco Téxèdre est une artiste du livre. Autant que l’encre et le papier, les mots sont avant tout une matière pour elle. Créatrice et éditrice, elle collabore avec les grands noms de la littérature, posant sur le monde son regard rebelle, pertinent, drôle souvent, engagé toujours.
Impressions d’atelier …
« Du rouge sur le bureau, qui rassemble l’armée des pinceaux ; du rouge qui ressemble aux pétales froissés d’un coquelicot, papier crépon, papier de soie dévalant le bord d’une étagère ; du rouge dans la trame des robes immenses alignées sur leur portant, écartelées, patientes, qui attendent leur prochaine sortie en balançant doucement leurs franges écarlates au moindre souffle d’air. »
Extrait du podcast des Marges de la littérature, texte de Béatrice Pardossi-Sarno
Citations
« Mes peintures sont aussi des pages de livre. »
Coco Téxèdre, extrait de l’interview pour Les marges de la littérature.
« Je vais engranger les mots, les cueillir, les recueillir pour les mettre dans un livre : dans l’objet, dans le papier. Après, je vais « faire » -j’aime bien utiliser le mot « faire »- je vais travailler avec les mains, c’est important. Les mains fabriquent, c’est artisanal, j’aime bien insister là-dessus, même si le livre a toujours du sens. »
Coco Téxèdre, extrait de l’interview pour Les marges de la littérature.
« Le mystère de l’art, c’est de nous faire découvrir les choses qui sont cachées. »
Arnaud, à propos de Coco Téxèdre. Extrait de l’interview pour Les marges de la littérature.
« Les désastres écologiques, la condition des femmes, c’est un peu la base de mon travail depuis longtemps. »
Coco Téxèdre, extrait de l’interview pour Les marges de la littérature.
« Le fil d’aiguille remplace le fil d’encre. Cela me permet avec beaucoup de dérision, de décalage, de détournements, de parler du sort des femmes, de ce qui a été gagné, de ce qu’on risque de perdre. »
Coco Téxèdre, à propos de son détournement du Larousse ménager de 1926. Extrait de l’interview pour Les marges de la littérature.
Musique : A Talking Tree, Souls in the rain, 2001.
https://www.youtube.com/watch?v=3dfPvUpakY4&list=PLlKhZwIvDOaOHemXN0dDMG9l1PDxn6oHK